Profondeur de champ : kézako ?

JB vous explique

Profondeur de champ ! Oh ! le gros mot !! Mais non, vous allez voir, rien de plus simple. Car nous n’allons pas entrer dans des démonstrations physiques et mathématiques sur le sujet. Sauf si vous insistez vraiment !

Alors qu’est-ce que cela veut dire en termes simples ?

La profondeur de champ c’est la distance qui sépare le premier point net du dernier, c’est donc une profondeur. Et le champ ? Et bien c’est le champ quoi ! Non pas celui où de jolies vaches paissent dans notre beau bocage sarthois. Dans le cas qui nous intéresse c’est plutôt le champ de vision. Ah ! C’est plus clair d’un coup !!

Maintenant que le tableau est posé, quelle est la bonne profondeur de champ à utiliser ?

Tout dépend de ce que vous voudrez montrer. Il n’y a donc pas de règle. C’est vous qui choisirez en fonction de l’émotion que vous voudrez mettre dans votre composition photographique. Un paysage, un portrait, de la macro, une photo de famille, etc, etc…. Avec de la pratique vous saurez rapidement ce qu’il faudra utiliser.

De quoi dépend-elle ?

4 paramètres principaux que je vais classer en 2 catégories :

Catégorie 1 : celle qui peut être modifiée au moment de la prise de vue

1- Le diaphragme utilisé

Catégorie 2 : celle qui ne peut pas être modifiée au moment de la prise de vue

2- La focale de l’objectif

3- La distance qui vous sépare du sujet

4- La taille du capteur de votre appareil

Vous voyez donc que seul le diaphragme pourra modifier cette profondeur de champ au moment de prendre la photo. Oufffff ! ça fait moins de choses à retenir !

Alors ce fameux diaphragme, qui est-il et à quoi sert-il ?

C’est l’équivalent de la pupille de l’œil. Il se ferme et s’ouvre pour laisser entrer plus ou moins de lumière comme le fait l’œil en fonction de votre exposition à une source lumineuse. Ce qu’il faut retenir, c’est que plus il est ouvert, plus il laisse entrer la lumière et plus la profondeur de champ est réduite. Et inversement. Il est lié à l’objectif. Il est noté avec des chiffres. Un objectif de qualité moyenne ira de 3,5 à 22. Souvent écrit f/3,5 à f/22. Ce qui montre bien que plus le chiffre est grand et plus le diaphragme est fermé puisqu’il est au diviseur.

Comment lui donner la priorité ?

Sur un appareil photo réflex, hybride et sur certains compact dits « expert » il y a plusieurs modes de prise de vue, au nombre de 4 :

Mode P, qui est le mode tout automatique :

Photo 7

Mode M, qui est le mode 100% manuel :

Photo 8

Mode S, qui est le mode que l’on appelle « priorité à la vitesse » :

Photo 9

Mode A, qui est le mode que l’on appelle « priorité au diaphragme » :

Photo 10

C’est ce dernier mode qui va nous intéresser pour cet article.

« Priorité au diaphragme » veut dire que nous avons la main pour modifier son réglage, l’appareil photo fera le nécessaire pour adapter la vitesse d’obturation. Pour activer ce mode, je vous conseille de vous reporter au mode d’emploi de votre appareil. Pour le mien, qui est un Nikon D300, il faut appuyer sur la touche mode que vous voyez sur la photo et en même temps tourner la molette arrière qui vous fera passer d’un mode à l’autre. Vous vous arrêterez quand vous arriverez sur la lettre « A »

En résumé les paramètres qui agissent sur la profondeur de champ :

Grand chiffre de diaphragme=Petite ouverture=Peu de lumière=Grande profondeur de champ

Petit chiffre de diaphragme=Grande ouverture=Beaucoup de lumière=Petite profondeur de champ

Grande focale=Fort grossissement (téléobjectif)=Peu lumineux=Petite profondeur de champ

Petite focale=Faible grossissement (grand angle)=Très lumineux=Grande profondeur de champ

Avec ces données, vous pourrez faire des combinaisons. Par exemple, une petite focale avec une petite ouverture maximisent la profondeur de champ. Pour un portrait, préférez une grande focale avec une grande ouverture afin de diminuer la profondeur de champ et ainsi mettre en valeur le sujet. Voilà quelques exemples, maintenant à vous de jouer.

A partir de là vous savez presque tout. La théorie c’est bien, mais la pratique c’est mieux. Je vais prendre 2 exemples pour vous montrer comment le réglage de ce diaphragme joue sur la zone de netteté.

Le 1er exemple avec un portrait et le 2ème exemple avec de la macro. J’ai volontairement pris des réglages extrêmes, ainsi vous pourrez vous faire une idée et jouer avec des réglages intermédiaires en fonction de vos scènes. L’appareil utilisé est un Nikon D300 avec un objectif zoom 18-200mm pour le 1er exemple et un 105mm macro pour le 2ème exemple

1er exemple

Cas N°1 : Petite focale 18mm

à gauche : diaphragme f/22  //  à droite : diaphragme f/3.5

La différence est peu visible, les 2 arbres en arrière-plan de la photo de droite sont un peu moins nets. Ça montre quand même l’influence d’un diaphragme ouvert au maximum de l’objectif utilisé.

Cas N°2 : Grande focale 200mm

à gauche : diaphragme f/36  //  à droite : diaphragme f/5.6

La différence est beaucoup plus visible, le tronc des arbres en arrière-plan de la photo de droite sont beaucoup moins net. Ça montre l’influence de la longue focale avec d’un diaphragme ouvert au maximum.

Alors ! Laquelle vous préférez ?

2ème exemple

Focale 105mm macro

à gauche : diaphragme f/36  //  à droite : diaphragme f/3.2

La différence est très marquée, la mise au point a été réalisée sur le crayon vert d’eau marqué par une flèche.

Ces deux photos montrent deux réglages extrêmes du diaphragme pour bien marquer la différence. Maintenant vous pouvez adapter un réglage intermédiaire en fonction de votre scène et de l’émotion recherchée.

Conclusion :
La profondeur de champ n’est finalement pas si effrayante. Et avec la pratique elle va même devenir votre amie. Vos photos prendront une dimension incroyable. Faites-vous des séances d’entraînement pour être parfaitement au point le jour « J ».

Ce premier article sur la technique photo ouvre la porte à beaucoup d’autres sujets pour faire des photos d’une qualité professionnelle. L’hyperfocale, les collimateurs, les ISO, l’exposition, la balance des blancs, le format natif etc… Encore des mots barbares qu’il faudra démystifier !

Je vous souhaite de belles compositions et ne vous découragez surtout pas, même si vous en réussissez une sur mille, celle-ci vous donnera tellement d’émotions qu’elle vous fera oublier les 999 autres. Et surtout amusez-vous !!

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