Autour de la cathédrale Saint-Julien  

Vincent derrière l’objectif

Haut lieu du tourisme en Sarthe et en Pays de Loire, avec plus de 180 000 visiteurs par an, la cathédrale Saint-Julien domine du haut de ses 64 m une partie de la ville du Mans, car avec l’extension de l’agglomération au fil des siècles, elle n’en est plus le point culminant. Elle est le plus grand édifice de l’époque gothique romane de  l’Ouest mais aussi une des plus vastes de France avec ses 134 m de long et ses 50 000 m2 de surface. Propriété de l’État, elle est classée aux monuments historiques depuis 1862.

La construction de l’édifice que l’on connaît débute vers 1060, mais elle n’atteindra sa forme actuelle que 4 siècles plus tard, après de nombreuses modifications. Deux trésors d’architecture se côtoient, la nef romane, datant du règne des Plantagenêt, où furent célébrées les funérailles de la reine Bérengère, et le chœur et les transepts gothiques, témoins de la chute du règne des Plantagenêt. Le chevet de la cathédrale avec ses treize chapelles, comporte, fait unique dans l’architecture gothique de cette époque, des arcs-boutants en Y renversés, ce qui la rend, de ce point de vue, remarquable.

Elle a subi, au cours des siècles, plusieurs dommages. Elle s’écroule entièrement en 1066, soit dix ans après avoir été rebâtie en lieu et place du bâtiment existant de l’époque Mérovingienne. Elle est aussi victime de deux incendies en 1134 et 1138 qui la détruisent partiellement.  

Comme beaucoup de cathédrales qui sont bâties sur d’anciens lieux de culte, celle du Mans n’échappe pas à la règle. Elle succède rétrospectivement à deux cathédrales, Carolingienne et Mérovingienne, un temple Gallo-Romain et un lieu de culte plus ancien dont atteste le seul survivant de cette époque, le menhir (classé au titre des monuments historiques en 1889 et propriété de l’Etat) posté dans l’angle du flanc Sud-ouest. Pièce préhistorique érigée entre 4000 et 5000 avant notre ère, il a été sauvé de la destruction par Saint-Julien, venu christianiser Le Mans au IVème siècle. Le menhir a été accolé à la cathédrale lors de sa construction. Il s’agit du dernier témoin d’un lieu où se trouvaient d’autres pierres sacrées comme un dolmen appelé « La Pierre au lait », qui a disparu en 1778, condamné par un clergé exaspéré qu’il serve de support à des pratiques superstitieuses et autres que les leurs, et qu’il condamnait.

De nombreuses statues campent dans des niches sur les murs des faces Est et Ouest du transept et de la tour sud ainsi que sous le porche royal.

D’innombrables modillons, tous différents, ornent les corniches des flans de la nef, dont certains prêtent à sourire de par leur aspect comique, ou encore avec leur ressemblance avec des personnages contemporains. Les gargouilles ne sont pas en reste, et leur aspect animal voire chimérique, ne font que regretter qu’elles soient placées si haut.

Voilà un léger aperçu des extérieurs de la cathédrale qui, comme l’intérieur, mérite d’y consacrer du temps à la découverte du moindre détail.

Les documents traitant de cet imposant et magnifique édifice, ainsi que du menhir, ne manquent pas, que ce soit au Service Tourisme et Patrimoine (maison du Pilier-Rouge), en librairie ou sur le web.

©Vincent Grossin – Reproduction interdite de toutes les photos diffusées sur cette page sans l’accord de son auteur

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